L'oasis de Tata et son ksar

Déjà le retour

02 mai, encore un départ de bonne heure, il n'est pas encore 10h. Aujourd'hui, liaison vers la vallée du paradis. Notre itinéraire comprends une petite route qui part d' Ameskroud à travers le massif montagneux au nord d'Agadir sur environ 40km.


Je tiens à ce jour a remercier Michelin, car c'est déjà la troisième fois que cela nous arrive, la carte 2017 n'est pas à jour, et cela fait au moins 4/5 ans que c'est ainsi, des baroudeurs français nous l'on confirmé. Donc, la route est une piste, parfois impraticable en voiture et meme limite en moto; les orages y on creusé des ravines importantes qui font que nous portons le score de gamelles à 4/4.


 Nous faisons une pause dans un hameau, ou nous buvons le thé au thyn juste cueilli, avec des biscuits et un petit melon, cela nous redonne des forces.
 

Du coup, à la première route croisée, nous l'empruntons, et nous perdons ainsi le bénéfice de ce détour puisque nous arrivons sur Agadir que nous voulions justement éviter. Nous suivons la côte jusque Aourir puis nous reprenons dans le massif jusque Tazergouth où commence la vallée du paradis.
 


Nous trouvons le gite de Muhammed dans la palmeraie qui nous prépare un tajine de légumes du jardin au poulet de première bourre! Ce garçon est un autodidacte, il a appris le français en commerçant avec les touristes, puis les scientifiques français, de très gros fossiles d'ammonites, ou d'ammonites déroulées, sa plus grosse extraction mesurant 1.6 mètres. Il a aussi une entreprise de maçonnerie, une autre de transport international et bien sur le gite ou nous sommes, qu'il a bien sur construit.


Quand il s'ennuie, il cultive son jardin sous la palmeraie de façon biologique, deux ingrédients uniquement, l'eau de source de la vallée du paradis et du fumier de chèvre! Il a donc à disposition, haricots verts, flageolets, petits poids, carottes, tomates, courges, courgettes, navets, patates, amandes oranges, bananes...etc etc.


03 mai, on quitte Muhammed pour longer la vallée du paradis sur 7 km, c'est vraiment superbe, en fait c'est la seule vallée que nous ayons vue  ou l'oued est alimenté en permanence.


Nous bifurquons ensuite vers l'est puis au sud pour rejoindre Terroudant afin de prendre la route Tizi-n-Test. Terroudant est un immense Ksar que nous traversons de façon un peu obligatoire vu notre sens d'arrivee. Ce serait un peu comme traverser Carcassonne puissance 2 avec en prime, charettes à mulets, vélos dans tous les sens, piétons ne regardant pas, et bien sur renault 12 et pigeot 504 surchargées! Un vrai miracle d'avoir retrouvé la sortie sans accident.


Nous prenons la N10, qui tout à coup bifurque à droite laissant notre route d'Asni en continuité. Tizi-n-Test, c'est un peu comme traverser la corse du nord au sud par la corniche, ce sera notre attraction de ce soir, il est 16h30, d'ailleurs un panneau nous previent, virages dangereux sur 120km!!!


Cette route est très étroite et sinue à flanc de montagne jusqu'à son point culminant 2100m en à peine 20km; un panneau nous explique tout, elle date de 1932. C'est très beau et ça valait bien le détour de 350km pour aller à  Essaouira!


 Nous trouvons un gite en bord de lac 20km avant Asni.

04 mai, après un bon tidèj, on quitte le gite pour une petite route de montagne au dessus du barrage.


Là, nous entrons dans un nuage dont nous sortirons que 200km plus tard. Je ne vous parlerai donc pas du paysage, par contre la route ou ce qu'il en reste a été dévastée par des orages récents.


A un endroit nous apercevons un pont en construction, en y passant le gué dessous on s'aperçoit que la construction en a été stoppée il y a plusieurs années, mais par contre la route recommence juste après à être entretenue; nous reprenons donc un rythme plus soutenu.


Nous arrivons a Essaouira vers 15h après avoir dévoré des cotes d'agneau grillées sur la route, nous trouvons un bureau de change et hop, Essaouira c'est fait!


Nous suivons la côte direction Safi qui est naturellement très belle, mais pas une seule auberge sur presque 100 km, sauf un gite français, dont les tarifs sont eux aussi français!


Nous visitons même  un village de surfeurs abandonné de tous, avant d'arriver à Souira-Qdima, ville balnéaire pour casablancais, mais hors saison, ville fantôme.


 Nous en faisons 2 fois le tour avant de demander dans un café restaurant. Nous finissons par "louer" la maison du barman, certe pas terrible, mais ya rien d'autre.


05 mai, au petit matin, vers 8h30, nous ouvrons l'œil, il faut dire que nous avons eu du mal à nous endormir, le voisin faisant des travaux de nuit. Tidèj face à l'océan, puis route pour Safi. Alors, Safi, comment dire....ben faut juste pas y aller, tellement pollué qu' on va perdre le bénéfice de notre séjour dans le désert.


L'océan sent le gas-oil, l'industrie chimique sur 25km pollue l'air, certes, mais pourquoi interdire l'accès à l'océan? Il pique?? Et comble du pire de la bêtise, ils sont en train de construire une centrale électrique thermique. ..oui, oui, thermique, parce que ici il n'y a pas de soleil, de vent ou de marées, ils vaut mieux acheter du pétrole aux algériens via total!!!


Donc on passe vite cette ville, au hasard, car bien sur y'a pas un panneau directionnel, il faut être sur la bonne route pour constater sur les bornes que c'est la bonne; mais on commence à avoir l'habitude.


Nous traversons la Beauce marocaine, en direction nord-est et nous trouverons asile dans un hôtel du centre ville de Settat, les auberges et les gites ayant disparus de la circulation depuis Essaouira.


 Nous sortons faire le marché du soir, se vendent fruits et légumes, graines et épices, mais aussi toutes sortes d'objets neufs ou d'occasion, et bien sur les boutiques locales. Nous trouverons ici nos babouches de course, objets assez rares car apparament, les marocains n'en portent presque plus, c'est devenu un produit touristique.


06 mai, départ sur les chapeaux de roue à... 10h, il faut dire qu'ici, pour dormir tôt c'est pas simple, le marché tourne à plein jusque minuit. Nous prévoyons étape  vers Kenifra; la route fini de traverser la plaine cultivée pour s'appuyer sur les contreforts du haut atlas.


 Nous prenons ensuite la N8, mais nous ne voyons pas bien la différence entre les grandes et petites routes, tout est dans le même état, sauf qu'il y a des ponts à la place des gués. Au bout de 300km, nous ne trouvons plus d'hôtel ni gîte, nous apercevons un panneau publicitaire nous invitant à  la source de l'Houm-er-Rbia et nous promettant couchage et table à 28km.  Nous nous apercevrons en arrivant que nous avions prévu ce détour sur notre carte depuis la France, on est trop forts!!


Auberge moyenne et un peu chère, par contre une truite saumonée avec des crudités excellentes.

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