L'oasis de Tata et son ksar

C'est parti!

Ben voilà, on y est, nous sommes dans le ferry, attendant que tout le monde charge.
Hier soir nous avons été accueillis par Alain de sète qui nous a offert le gîte pour nous et les mobs.

Les voilà au chaud avec son Africa-twin.

Ce matin après, juste une petite heure de queue au bureau pour valider les billets on a pu charger les mobs à l'intérieur. 
Ben voilà, c'est parti pour 40h de mer. 

Arrivés à Nador vers 21h il nous faudra pas loin de 2h pour passer la frontière.
Nous devons donner l'adresse de notre hôtel à la police, sauf qu'on ne sait pas encore où dormir. Par bonheur un groupe de 3 toulousains en 1200 Adventure et entièrement habillés chez Touratech arrive au bureau en même temps que nous, ils ont réservé dans un hôtel, On déclare le même.
Comme ils ont un GPS, nous les suivons de nuit dans Nador jusqu'au piège à touriste qu'ils ont choisi: ils prennent les clés de leurs suites respectives, nous demandons une chambre double, y'a qu'avec grand lit, ben c'est bon, il est minuit passé, faut dormir, on verra le prix demain.


14 avril
En descendant au tidèj nous apercevons le tarif derrière la porte Opt'1,1000 dirhams !! On a 700 de budget par jour maxi compris essence et bouffe, ça part bien.
On se ballade à la recherche d'une banque histoire de changer nos euros, acheter de l'eau puis nous revenons régler l'hôtel, coutume du coin je négocié à 800 et hop direction le sud.


Des que nous sortons de Nador le dépaysement est là, nous piquons direct au sud direction barrage Muhammed 6.


De très belles routes de plaine et montagne pour y arriver puis après on attaque le plateau du Rekkam.


A cours d'essence nous en prenons à un marchant au croisement de 2 routes, il nous propose de planter les tentes à l'abri du vent contre le réservoir d'eau dont il a la gestion.


15 Avril, pas un bruit sur le plateau du Rekkam sous le ciel étoilé sauf le chien du berger qui à passé sa nuit à croire qu'on cherchait à lui voler un agneau. Vers 5h il s'est endormi, et nous aussi. Mais le soleil lui se lève à 5h30 et il fait froid, on est à presque 1400 m.


Toilette en extérieur, chargement et gaz. On pique toujours au sud en direction de Tandrara où nous sommes à nouveau contrôlés par la police. On y boit un bon thé à la station essence puis nous repartons pour allons à Anoual ou nous y rencontrons Aziz, gérant du café restaurant.


Il nous propose de nous héberger chez lui et de nous préparer un tajine de chèvre.
Du coup on décide de passer la nuit ici, on découvre sa douche façon hammam sauf qu'il y avait pas le feu.

Nous retournons au bar discuter avec lui, il nous apprend qu'ici les bergers ramassent beaucoup de météorites et nous en propose à la vente ainsi que d'autres que ses amis apportent.
Au cours de cette discution nous apprenons aussi que dans cette ville existe un marché de truffes qui apparemment est très fourni.
Nous mangerons assez tard après que le bar ce soit vidé, notre tajine au mouton car y avait plus de chèvre!
Nous retournions dormir lorsque la police municipale décide de nous contrôler, mais les passeports sont à la casbah et ils sont à pied, donc on les transporte à moto, on va enfin pouvoir se coucher.
Bonne nuit, pas de chien ici, mais le curé musulman appelle à la prière à 5h!!

16 avril, petit déjeuner chez Aziz, prise de coordonnées avec espoir de se revoir.
Traversée des hauts plateaux de l'atlas, magnifiques!


Après s'être arrêté pour un sprite et la wifi,  nous arrivons à l'entrée des gorges du Ziz ou nous prenons un repas marocain.
Les gorges du Ziz sont splendides, on se croirait dans le grand canyon.


A la sortie nous descendons sur Goulmima ou nous trouvons le gîte des jardins, accolé à la palmeraie à côté du ksar.
Hakim, le gérant du gîte, nous conseille de visiter le ksar et la palmeraie accompagnés de Omar (pas Matué) féru d'histoire notamment  française.


Il nous explique le fonctionnement d'une palmeraie, de la pollinisation des dattiers à la main par les femmes berbères qui doivent grimper sur le tronc jusqu'aux fleurs, la culture des vergers de toutes sortes, la luzerne pour les bêtes, le blé et le maïs. Tout ceci à l'ombre des palmiers qui retiennent l'humidité de l'irrigation de l'oued Ziz.
Ensuite nous visitons le ksar qui est en fait une ville fortifiée berbère entièrement bâtie en pisé. Celui de Goulmima fait une surface de 3 hectares et abrite 350 familles, qui toutes vivent de l'agriculture de la palmeraie. Toutes les ressources des palmiers sont exploitées les feuilles servent à l'étanchéité des toitures terrasses recouvertes de pisé, les dates sont triées en 3 qualités, pour le commerce, pour leur consommation personnelle, et les moins belles seront séchées pour nourrir et les animaux l'hiver.


Au sein du ksar les maisons sont imbriquées les unes dans les autres, laissant des espaces libres pour circuler dessous et entre les habitations comme une sorte de labyrinthe ou il fait très frais malgré que le jour de notre visite le thermomètre soit monté à 39 degrés.
Après cette balade de plus de 2h nous rentrons au gîte prendre une douche bien méritée ainsi qu'un tajine au boulettes et une salade d'orange à la cannelle dégustées sous la tente berbère.



17 avril, super bonne nuit de récupération avec bien sur une petite coupure à 5h pour la prière accompagné en écho par le chien du voisinage.


P'tit dèj en terrasse avec briques au beurre et confiture de figues maison à tomber.
En route pour une virée dans le haut atlas, la aussi magnifique, des paysages façon far ouest sur des centaines de kilomètres, des oasis et des palmeraies, des ksars....


Vers midi, après avoir passé un col à plus de 2000m nous passons Ait Hani et descendons en direction des gorges du Todra. Au bout d'un village encaissé près d'une source un habitant nous fait signe pour nous offrir le thé.


 C'est Omar 2, il le dit lui même, le premier étant pour lui Omar shérif. Il nous invite à son auberge située 5km plus loin dans les gorges pour le couscous. Sur place , nous y resterons plus de 2h, nous goûtons du miel, le thé, bien sûr, de l'alcool de dates qui tire au moins 70 chevaux et enfin le couscous au poulet; le tout dans un lieu magique au dessus des jardins au bord du Todra ou nous finirons déguisés en berbères.


Nous terminons la journée dans les gorges très étroites de Todra, lieu très (trop) touristique, puis traversée de Tinghir, ville en pleine mutation touristique, dont les abords sont envahis de sacs plastique sur plus de 10km.


Nous pousseront de 20km jusqu'au camping Tizmoutine dont nous sommes les seuls clients.

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